Publié dans Economie

Tiana Rasamimanana - « La réfection des routes est prioritaire pour relancer les industries » 

Publié le mardi, 04 mars 2025

Le président du syndicat des industries de Madagascar, Tiana Rasamimanana, a récemment partagé son point de vue sur l’un des freins majeurs au développement industriel du pays : l’état des infrastructures routières. Pour lui, la réfection des routes constitue une priorité essentielle pour relancer les industries locales, tout en générant de nombreux avantages socio-économiques pour les zones rurales et urbaines. D’après lui, une amélioration significative du réseau routier à travers l’île permettrait non seulement de créer de nouveaux emplois, mais également de stimuler la production de matières premières locales.

En facilitant le transport des ressources vers les centres de production, les industries locales seraient moins dépendantes des importations, ce qui contribuerait à réduire les coûts de production. « Cela aura un impact très positif sur les prix des produits finis, rendant les biens plus accessibles à la population », a-t-il déclaré. Le président du syndicat souligne également que cet effort aurait des retombées bénéfiques sur les revenus des agriculteurs, éleveurs et entrepreneurs, particulièrement dans les régions rurales. 

Compétitivité

Selon lui, les infrastructures inadéquates rendent difficile l’accès au marché pour de nombreux petits producteurs, limitant ainsi leurs opportunités économiques. Avec des routes améliorées, ces acteurs auraient la possibilité de transporter plus facilement leurs produits vers les zones urbaines, où la demande est plus forte. Le président du SIM va encore plus loin en estimant que cet effort pourrait encourager un retour vers l’agriculture pour les populations urbaines. 

« Même ceux qui vivent en ville pourraient être incités à retourner à l’agriculture si les routes permettent un accès plus facile aux terres rurales », a-t-il affirmé. Pour le secteur industriel, il estime que près de 60% des problèmes auxquels font face les entreprises seraient résolus grâce à des infrastructures routières améliorées. « La compétitivité de nos industries est freinée par la difficulté à acheminer les matières premières et à distribuer les produits finis », explique-t-il. Ainsi, l’amélioration des routes serait un levier crucial pour dynamiser l’économie nationale et renforcer la production locale. Cette déclaration met en lumière l’importance des infrastructures dans le développement économique du pays et souligne l’urgence pour les autorités de donner une priorité accrue à ce secteur afin de soutenir la relance industrielle et améliorer les conditions de vie de la population.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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